Quelle débout de mâtiné mouvementé. Le lundi n’était pas la journée que Myron préférait, à vrai dire, il n’avait aucune préférence. Etant en dernier année de ses études pour rentré dans une grande école de musique, le jeune homme approfondissait énormément son piano pour passer un concours et entrer dans l’école la plus réputé de cette planète. Marchant dans les couloirs de l’école, les mains plongées dans les poches de son jean, il portait son sac à l’épaule droite et regardait les autres élèves qui passaient. Certains le saluèrent, d’autre ne le regardèrent même pas et d’un côté, Myron préférait cela. Personne ici ne sait qui il est en réalité. En arrivant sur Excelsis, le jeune homme avait caché ses origines, du moins, le peu qu’il lui restait de son passé. Quelqu’un lui avait montré un magazine dans lequel le nom Carter apparaissait en gros. Un magazine de mode, où il présentait l’entreprise de son soi-disant père. Il avait nié, ne voulant pas lire cette article et se souvenir de son passé. Il avait prit la décision de ne plus se souvenir et c’était surement mieux ainsi.

Sortant de l’université, il regarda un instant autour de lui avant de remonter la rue pour trouver un coin sympa où manger. Il avait entendus parler d’un petit restaurant qui faisait des lasagnes à en tomber par terre ; il allait voir ça. Traversant la route d’un pas pressé pour éviter de se faire écraser, il ralentit son pas une fois sur le trottoir parallèle. Il y avait du monde à cette heure-ci. L’heure du déjeuné. Myron avait exactement deux heures devant lui, avant de retourner travailler sa musique. S’il ne tenait qu’à lui, il y travaillerait jour et nuit, mais son professeur lui interdit cela, ne voulant pas qu’il se fatigue pour un morceau qu’il connaît déjà sur le bout des doigts. Alors il ne jouait pas en dehors des cours, enfin, c’est ce qu’il disait. Ayant un piano dans son appartement, il faut bien avouer que Myron y passe plusieurs des ses soirées.

Soupirant, il tourna au bout de la grande avenue pour passer dans une rue beaucoup moins emprunté. Avait-il fait une erreur en passant par elle ? C’est ce qu’il se demanda en voyant un homme un peu trop collant à son gout. Celui-ci parlait avec une demoiselle qui était familier à Myron, mais il ne réussit pas à mettre un nom sur elle. Voyant celle-ci mal-à-son-aise, il comprit que cet homme était inconnu à la jeune femme. Pourquoi fallait-il que sa tombe sur lui ? N’y avait-il personne d’autre pour sauver cette pauvre jeune fille ? Regardant autour de lui, il comprit vite que non et qu’il serait vraiment dégueulasse de sa part de partir en la laissant avec ce pervers. Allant vers eux, il prit un air décontracté qui lui allait plutôt bien avant d’interpeller l’homme.

« Ce n’est pas ainsi que vous allez voir son numéro. »

Tout dans l’arrogance et la froideur. Myron avait un air plus bad-boy, ce qu’il n’était pas, mais ça, l’homme ne pouvait pas le deviner. Peut-être qu’il aurait dû se taire, peut-être pas, dans tous les cas, l’homme prit ses paroles plutôt mal et avança dangereusement vers lui. Sans avoir le temps de réagir, Myron prit un coup de poing dans la mâchoire, ce qui lui fit vachement mal sur le coup. Avec le choc, sa tête ce tourna vers la droite. Son regard se posa un instant sur la jeune femme et doucement, une rage naquit en lui.