« Je claquais violemment la porte de la suite luxueuse où résidait encore mon père. Il m'avait appelé auparavant pour les mêmes raisons que les dernières fois. Il voulait me persuader que la musique n'était pas un bon avenir pour le fils Carter, " l'héritier ". Je savais pertinemment qu'il ne m'inviter que pour cela. Ça faisait maintenant trois mois. Trois longs mois où il essayait par tout les moyens de me faire abandonner mon projet. Seulement, le premier prime du show avançait, et il serait bien obliger d'admettre ma participation.
« Je sortais donc de sa suite, me dirigeant dans l'ascenseur. Non, je n'avais pas envie de retourner dans ma chambre, à m'apitoyer sur mon sort. Il fallait que je sorte, que je vois du monde. Ou juste que je prenne l'air. Tandis que je pensais à l'endroit où je pourrais me rendre. Je n'avais pas envie d'aller faire les magasins, ni d'aller voir un film. Du sport ? Non, pas seul, pas aujourd'hui. J'optais pour un café. Il y avait plusieurs bars à Dawn, et je voulais quelque chose de nouveau, pas un de ces salons de thé huppés où j'avais l'habitude de me rendre. Une idée me traversa la tête: y retournerais-je un jour ? Mon père m'avait facilement fait comprendre que si rien ne changeait, il me coupait les vivres. Je préférai ne pas y repensé. J'optai donc pour le Central Coffe. Je vérifiais dans l'ascenseur si j'étais convenablement habillé: J'avais un jean délavé et troués, avec une paire de Stan Smith aux pieds. En haut, j'avais un pull marin au dessus du quel j'avais mis une chemise chambré, le tout sous une veste en cuir. Mais pour mon visage, ce n'était pas exactement la même affaire. J'avais les joues rougis de colères, et les yeux brillants, mais je ne voulais pas pleurer. Je n'étais plus un gamin de huit ans. Enfin, si, selon mon père. Je passais rapidement une main dans mes cheveux.
« Sortis de l'hôtel, je vis le chauffeur de mon père, et lui fit signe que je partais à pied. Le centre ville n'était pas très loin, et j'aimais bien marcher. C'était pour moi une façon de penser à tout. Une fois loin de l'hôtel, je pris mon paquet de cigarettes et en alluma une. Je la finis avant d'arriver au café, et l'écrasa par terre. Le Central Coffe était en face de la rue, que je traversais, et j'entrais.
« C'était un café très mignon, il y avait un bar droit devant, avec quelques serveurs qui s'affairait. À ma droite quelques tables hautes étaient dispersées avec leurs tabourets. Je choisis le vieux sofa à gauche. Peut-être quelqu'un viendrait-il et je pourrais alors tout sortir je contenais. C'est alors que la serveuse arriva et me demanda ce que je commandai, alors que je tenais ma tête dans mes mains. J'étais un peu troublé, je ne la regardai même pas. Mes larmes aux yeux, je répondis. »

j u d e ▬ Je.. Je prendrais un expresso. Et une corde ou un flingue, vous avez ?

« Je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais dit ça. La pauvre allait me prendre pour un dépressif fou furieux. »